vendredi 19 juin 2009

Jour 16 : pas d'oeufs de la poulette


Nous restons près des chevaux, non plus pour parier mais pour une petite ballade. Nous faisons une quinzaine de kilomètres jusqu'au Mont. Affamés, nous nous arrêtons ensuite dans une boulangerie pour acheter une spécialité bretonne TROP MIAM : le kouign-aman. En fait, c'est un paquet de beurre et de sucre cuit au four. C'est particulièrement indigeste, donc, mais c'est vraiment trop bon. Après une petite pause nous nous rendons compte que le cheval a fait bien empirer nos courbatures : on a une petite idée de comment on sera à 80 ans, pleins d'arthrose et tout courbaturés.
Nous allons tout de même au Mont pour visiter l'archéoscope. Une seule chose à dire : heureusement qu'on ne paie pas, sinon on pleurerait. Ensuite, nous décidons d'aller chez la mère Poulard (et oui, on ne peut pas partir sans avoir goûté les fameuses omelettes). Seulement voilà : c'est complet! Nous réservons donc pour le lendemain, et continuons sur notre lancée d'explosage de budget vacances en cherchant un autre restaurant. Tout est fermé, ça contraste vraiment avec la concentration de 20 touristes au mètre carré de la journée! Nous nous arrêtons finalement au Mouton Blanc. On a vraiment bien rigolé : le service était minable, et la nourriture je n'en parle pas, à croire que c'était pour une caméra cachée. Au final, ça fait quand même cher la rigolade...

jeudi 18 juin 2009

Jour 15 : au cachot!


Aujourd'hui, retour au mont pour visiter les musées, les cachots... Petite déception, c'est beaucoup trop touristique (enfin en même temps c'est normal et pas franchement étonnant). Un rapide repas au camping et nous repartons pour un après midi à l'hippodrome. En avant les paris! On s'est fixé une somme limite mais on se laisse un peu entraîner par la folie du jeu!

Jour 14 : le Mont de jour




Hier soir, malgré la fatigue, nous avons fait une petite ballade jusqu'à la ville du Mont St Michel. Merveilleux! C'est super joli, très bien conservé, et cerise sur le gâteau : PAS DE TOURISTES! Mais de jour, dès 9 heures, nous nous rendons compte que le Mont fourmille : on reviendra la nuit pour la découverte des ruelles. Nous allons visiter l'abbaye, et, comme nous avons moins de 25 ans, gratuitement! C'est pas génial? Rien de particulier sur cette journée si ce n'est qu'elle nous permet de prendre tout le repos dont nous avons besoin.
Au camping, nous faisons quand même une constatation : nous sommes les seuls français dans une tente! Le coin "camping pour tentes" ressemble plus à Berlin. Différence de culture je présume. Toujours est il que les autres français, nous les retrouvons, mais à proximité des hôtels.
Un bon point tout de même : beaucoup de cyclotouristes! mais là encore, les français ne sont pas champions. ça speak plutôt english dans le coin vélo.

Jour 13 ZE Mont St Michel (enfin!)

Le matin, nous nous réveillons complètement congelés, et nous nous rendons compte qu'il pleut encore. Pour changer. Nous allons donc dans un PMU demander des trucs chauds pour nous réchauffer un peu. Ils n'ont pas l'air de servir beaucoup de cafés, tous les petits vieux du village sont accoudés au bar à s'enfiler des bières et des Martinis, alors on se sent vraiment super à l'aise. Surtout qu'avec nos gros sacs, tout le monde nous dévisage. Snif. On n'a pas des têtes de clodos quand même?
Nous repartons enfin, espérant arriver à la dernière étape de notre voyage avant le soir. Mais c'est sans compter avec notre merveilleux sens de l'orientation...
Nous quittons Sens de Bretagne, nous pédalons, pédalons, pédalons, le paysage semble soudain familier et on se rend compte que nous entrons dans... Sens de Bretagne.
C'est à dire que nous avons pédalé en rond pendant deux heures. Imaginez le désespoir... Snif, snif et re snif.
Finalement, nous demandons notre chemin et vers le coup de 18 heures, après avoir monté une bonne dizaine de collines qui pour nos mollets s'apparentent plus à des montagnes, nous voyons enfin... le Mont St Michel!!! Yahou!

Jour 12 : quand les jambes ne répondent plus (ya quelqu'un?)


Avec nos prouesses de la veille (65 km, alors qu'on tenait à peine debout en se levant), nous nous disons que nous allons passer une journée cool, 20 ou 30 km, c'est à dire repos. Nous arrivons à Rennes et là nous cédons à l'appel de la crêpe (trop bon). Seul problème, quand on veut repartir après ce repas gargantuesque (on a vraiment abusé), on est un peu lourds... Nous avançons, en nous disant que nous nous arrêterons au premier camping. Seul problème : pas de camping! Nous en trouvons finalement un à Sens de Bretagne, petit bled perdu. Après avoir tourné pendant 1 heure parce qu'il était vraiment très mal indiqué, nous nous rendons compte qu'il est FERME! Horreur! Nous sommes exténués. Tant pis, l'herbe est fraîchement coupée et les cerisiers sont pleins de cerises, alors nous nous y arrêtons quand même. Si les flics rappliquent, "nous pas savoir lire".

Jour 11 : Aïe, aïe, aïe (les jambes!)

Nous partons, pas complètement remis car notre petite pause ne nous a pas permis de récupérer complètement. Nous avons vraiment du mal à trouver un camping, et à chaque village on nous dit qu'il y en a un au village suivant! Malheur, ce n'est jamais vrai... A bout de force, nous arrivons finalement à Pont-Réan, où il y a effectivement un camping... Mais il a été inondé! Nos jambes ne nous permettent vraiment pas d'aller plus loin, alors nous passons notre première nuit à l'hôtel. Un sosie d'Hitler nous accueille très froidement, on l'appelle MEIN FHURER, à voix basse pourtant, mais on dirait qu'il a entendu et qu'il n'apprécie pas. On a oublié de lui préciser : sans gaz, la chambre.
Vous ne vous rendez pas compte ce que c'est génial de dormir dans un LIT! Tout doux, moelleux, miam. Et de prendre une douche sans avoir d'araignées qui se lavent avec vous. Et de ne pas devoir faire 500 mètres dans l'herbe au milieu de la nuit pour aller aux toilettes. Bref, c'est le paradis.

Jour 10 : Visite de Redon

Quelle joie de pouvoir se promener... SANS LES SACS! On ses sent légers, forcément, avec 15 kg de moins sur le dos. Nous avons des voisins cyclotouristes, pas très causants, mais nous apprenons qu'ils font le canal de Nantes à Brest en vélo. ça fait une idée pour les prochaines vacances! Le "camping" commence à se remplir, et nos nouveaux "voisins" ont une fâcheuse tendances à coller toutes leurs tentes sur la nôtre. Heureusement, nous partons le lendemain.

vendredi 12 juin 2009

jour 9 : arrivée à Redon


Enfin! Après avoir un peu forcé et fait pas mal de détours pour éviter les grands axes, nous arrivons à Redon. 70 km, nous avons certainement atteint nos limites pour une journée. Après avoir trouvé le seul camping des alentours fermé, nous cherchons pendant un peu plus d'une heure une ferme-auberge qui nous a été indiquée par l'Office de tourisme. Vincent-le-Redonnais ne reconnaît plus rien : la ville a dû pas mal changer en 20 ans... Epuisés, nous repartons après avoir déposé la tente et les sacs, pour visiter la ville. Nous avons surtout visité une crèperie, et après avoir mangé chacun l'équivalent de 3 repas, nous repartons vers notre auberge (en fait nous campons dans le pré). La fatigue et les courbatures sont bien là, et nous décidons de faire une pause d'au moins deux nuits ici.

Jour 8 : Départ difficile et peur bleue


Nous nous réveillons (encore) sous la pluie et ne pouvons toujours pas nous servir du réchaud (sous la pluie, ça marche moins bien forcément). Nous avons donc eu la brillante idée de nous réfugier dans les sanitaires, seul endroit abrité du camping. Tous les campeurs nous regardent un peu bizarre, certainement parce que ce n'est pas banal de se faire cuire des pâtes (c'est tout ce qui nous reste à manger, faudra faire des courses!) à côté des toilettes à 9 heures du mat'. Nous restons deux bonnes heures dans cet abri de fortune, et repartons. Sans payer, bien sûr, mais on ne va quand même pas leur courir après! La journée se passe tranquillement, et en début d'après midi nous arrivons au pont de St Nazaire. Une affiche "vent violent : attention" nous avertit que la traversée ne sera pas de tout repos. Il faut dire que j'ai déjà été saisie de panique en voyant ledit pont : c'est bien haut. Alors que Vincent pense plutôt à la difficulté de monter une telle côte avec le vent de face, je me vois déjà tétanisée, en haut : j'ai le vertige... Nous découvrons que le pont est limité à 90 km/h et qu'aucun espace n'est réellement aménagé pour les cyclistes, bien qu'ils soient tolérés. Si vous prévoyez de vous suicider, allez-y. Bref, le vent nous faisait faire des écarts toujours un peu plus grands au fur et à mesure qu'on montait, nous sommes donc descendus et avons marché à côté du vélo. ça n'a pas été une partie de plaisir, surtout qu'on ne peut pas ne pas regarder en bas, en se disant que quand même, c'est très très très haut. Conclusion : au retour, nous ferons un détour de 100 km, mais nous ne repasserons pas par là! Ensuite, on s'est perdus (la piste cyclable était indiquée sur la nationale, on a donc cherché pendant deux bonnes heures une autre route) et après maints détours nous nous arrêtons à Donges,petite ville perdue et triste, à côté d'un camp de gens du voyage. Super journée!

Jour 7 : mais qui trace les itinéraires pour cyclistes?


Certainement des gens qui n'ont jamais fait de vélo : la bande cyclable de Noirmoutier à Pornic nous fait prendre un chemin, faire demi tour, faire des détours monstrueux et je ne parle pas des montées, ni des routes où la bande cyclable est réduite à 30 cm et où les voitures nous frôlent! Nous nous arrêtons, un peu après Pornic, dans un petit camping tout perdu et tout déprimant. Il pleut, bien sûr, comme d'habitude! Personne à l'accueil, nous appelons donc le numéro indiqué : une dame nous dit qu'elle passera dans la soirée. Personne. Etant donné qu'il n'y a pas grand monde, on peut faire de la balançoire et du tourniquet-qui-fait-vomir. J'adore les jeux pour enfants! Nous rencontrons un ex-cyclotouriste, qui voyageait comme nous "quand il était jeune" et qui nous raconte ses voyages.

6ème jour : on est tout légers!!! (-15 kg chacun)

Non, ce n'est pas le résultat d'un régime miracle, mais comme nous passons deux nuits dans le même camping nous pouvons y laisser nos sacs et nos épaules nous remercient. Nous nous avançons un peu davantage dans l'île et arrivons à la pointe. C'est tout de suite beaucoup plus joli, mais on préfère quand même l'île de ré! (ben voui, c'est chez nous). Nous visitons le chateau et regardons une expo de peintures , après midi culturel! Mieux qu'un cours d'histoire, on apprend plein de trucs. Après l'orage, le beau temps, et nous rentrons au camping sous le soleil. Nous constatons que l'île est particulièrement mal adaptée aux cyclistes : peu de pistes, qui ne sont la plupart du temps que des bandes cyclables. Pas cool!

Jour 5 : Noirmoutier!


Ce cinquième jour sera une toute petite étape (35 km) : nous avions prévu de nous arrêter pour voir Noirmoutier. Le traversée du pont est sympatique : nous mettons 5 bonnes minutes avant de comprendre que la "musique" très aigüe qui nous perce les tympans n'est autre que le bruit du vent dans les barrières du pont! Nous nous arrêtons à Barbâtre, première ville de l'île, dans un immense camping. Rien ne fonctionne : pas d'eau chaude dans les trois quarts des douches, pas de piscine, coupure d'électricité... Youpi. J'ai failli demander une réduction à cause de tout ça, mais il faut que j'arrête de jouer à négocier : ça fait rapia. A la pluie s'ajoute le vent, et la tente nous échappe et traverse le camping toute seule (ça fait beaucoup rire tout le monde). On finit quand même par la ramener et la lester. Petite déception : on s'attendait à quelque chose de superbe, et en fait, peut être parce que le ciel était gris et le temps pluvieux, nous sommes assez déçus par les premières ville de l'île.

jour 4 : il pleut, il pleut bergèèèè-reuuu


Notre départ est retardé par une succession d'averses, dommage, on s'était encore levés tôt! En même temps, vu le bruit que les trombes d'eau font sur la tente, on est réveillés à la moindre goutte. Vive le rapprochement avec la nature! Mais tout va bien, c'est les vacances! Malgré la pluie qui ne nous laisse que de brèves répits (d'ailleurs, on finit par pédaler quand même sous la flotte, le seul problème c'est que les freins ne freinent plus) nous parcourons 45 km et nous nous retrouvons dans un "village" composé de deux maisons et un camping : Les Becs. Il commence à faire vraiment très froid, et on regrette de n'avoir pris que des vêtements d'été, mais la beauté des paysages (adorable piste cyclable qui traverse la forêt) nous fait (presque) oublier de désagrément. Je tente de mettre en pratique mes talents de négociatrice (ben voui, il faut s'entraîner pour marchander en Asie), mais le patron du camping n'a rien d'un camelot ou d'un marchand de souk, et on paie plein pot. Snif.

Jour 3 : une invitée surprise vient corser la ballade...


... LA PLUIE! Forcément, en montant vers la Bretagne, on se doutait un peu qu'elle serait de la partie. En même temps, on ne se plaint pas, ça change de la chaleur étouffante qui nous force à pédaler "à la fraîche". D'ailleurs, on avance enfin (58 km, jusqu'à Olonne sur mer, un peu après les Sables). Les paysages commencent à changer, c'est tout meugnon, on en oublie presque le mal au dos et aux jambes. On se rend aussi compte que la Vendée, ce n'est pas tout plat, comme nous l'affirmait la gentille dame du camping, mais que la piste cyclable qui traverse la forêt n'est qu'une suite de montées et descentes. Nous avons aussi eu l'opportunité (on s'en serait bien passés!) de tester nos talents de poseurs de rustines. Le bilan reste positifs, et la pluie se transforme en occasion de faire une orgie de pignons de pin. Miaaam!

Jour 2 : réveil difficile après une nuit bercée par le chant des crapauds

Réveil difficile pour moi, qui ai passé la nuit à me demander quel était ce nouveau bruit bizarre. Ben voui, suis de la ville, moi! Quant au petit Vincent de la campagne, il était dans son élément parmi les cris de bestioles et a dormi comme une pierre. Je vous laisse imaginer l'état de nos épaules au réveil... mais nous sommes quand même repartis vers 7 heure (matinaux!) ... Pour nous écrouler peu de temps après. Kilomètres parcourus durant cette deuxième journée : 36, ce qui nous amène à La Tranche sur mer. Nous avons eu quelques difficultés à trouver un camping correspondant à nos critères (nous pas vouloir payer 30 euros pour planter une tente). Nous avons du nous rendre à l'évidence : la côte vendéenne est constellée de campings 4 étoiles. Après quelques recherches, nous trouvons la catégorie en dessous et nous plongeons dans la piscine (rhaaaa! de l'eau fraîche!).

Jour 1 : le grand départ!


Mercredi 3 juin, nous partons pleins d'enthousiasme, mais pas pour longtemps... Quand on se rend compte qu'avec le poids du sac on ne tient pas sur le vélo, on commence à se poser de sérieuses questions! J'aurais presque accepté la proposition de mes grands parents de venir camper un mois dans leur jardin au lieu de partir (je plaisante). Toujours est il qu'on n'était pas très fiers. Nous avons eu quelques bonnes surprises : nous avons rencontré plusieurs cyclotouristes, mais qui avaient l'air de s'en sortir beaucoup mieux que nous, et qui nous ont parlé un peu de leurs parcours. J'espère qu'ils seront plus nombreux avec le temps! La distance parcourue pour ce premier jour est selon moi plutôt satisfaisante : nous avons décollé à 14 heures, et avec les sacs de 15 kg ce n'était pas gagné! 56 km, de La Rochelle à St Michel en l'Herm. Le soir, épuisés, nous n'avons pas cherché de camping mais avons "emprunté" un morceau de champ. Oui, je sais, c'est pas bien. La chance était avec nous : ce n'est pas la police qui nous a réveillés. :)

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